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1. |
La chute du tyran
09:53
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La nuit recouvrit alors la longue immensité
De son doux manteau constellé
Éloignant les mensonges éhontés
De celui qui prétend révéler toutes vérités
Refusant de me laisser mettre à nu
Devant toi, esclavagiste, inquisiteur
Attendant qu’enfin tu choisisses de cesser
De m’importuner et de me tourmenter
Je retournerai d’un pas décidé
Vers les profondeurs de la roche
Là où tes rayons brûlants
Ne sauraient me déranger
Tu auras beau remuer les montagnes
Les mers, les rivières et les plaines
Tu auras beau interroger
Les insectes, les oiseaux et les bêtes
Tu retourneras chaque pierre, chaque rocher
Tu remueras chaque plante, chaque buisson
Ton royaume lancera de grands cris
Mais une couronne de honte tu revêtiras
Hey ! Je briserai tes lances de feu
Hey ! Je soumettrai l’onde brûlante
Hey ! Ta folie sera circonscrite
Hey ! Tu choiras de ton trône
Les murmures que je prononcerai
Pour chacun des arbres de ton royaume
Les poèmes que je dirai
A tous ceux qui parcourent tes terres
Les rires moqueurs que je saurai mettre
Dans les cris de tes enfants
Se répandront, à l’orient, à l’occident
De l’orient à l’occident
Le brouillard se répandra alors
Répondant à l’appel des vents furieux
Monteront vers toi les imprécations
De tous ceux qui te renieront
Je saurai être patient
Attendant nuit après nuit
De percevoir un jour
Les premiers de tes sanglots
Je te souhaite de crever
Dans la solitude
Réaliseras-tu alors
Que tous t’auront renié ?
Je ne demande pas le pardon
Ton inconsciente vanité
T’a poussé à tout vouloir connaître
Pour pouvoir soumettre
Ce qui n’était pas de toi
Comment as-tu pu jusqu’au bout
Rester aveugle et sourd
Quand certains de tes bâtards
Te préféraient la compagnie des pierres?
Je ne demande pas le pardon
Je ne demande pas le pardon
La grande révolution commença bientôt
Chacun fouillera la terre
Et en exhumera les armes
Qu’ils tourneront vers toi
Une longue procession s’ébranlera
Élevant de grands cris vers le ciel
Imprécations, malédictions, anathèmes
Monteront à la conquête des nuées
Nous ne voulons plus de ta présence
Nous te renions le droit à l’existence
La nuit recouvrit alors la longue immensité
De son doux manteau constellé
Éloignant les mensonges éhontés
De celui qui prétend révéler toutes vérités
Un nouveau règne commence
Un royaume sans roi ni couronne
Sans promesses de grandeur
Ni d’appel à la gloire
Le tyran est tombé
Les chaînes sont brisées
Le tyran est tombé
Il est temps maintenant de se relever
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2. |
Les ruines de l'oubli
06:58
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Les débris de mon temple
Menacent de s’affaisser
Usé, détruit, et bientôt écroulé
Il n’en restera bientôt plus que des gravats
Les ravages du temps sont impitoyables
Et bientôt, mon essence s’envolera
Ces larges portes et ces fiers clochers
Jadis vibrants des chœurs enflammés
Maintenant enténébrés et silencieux
Abandonnés, désertés, esseulés
Seuls résonnent les pas solitaires
Du dernier apôtre de l’ancienne gloire
Traînant ses vieilles savates usées
Dans les anciennes travées, maintenant délaissées
Délabré – les fissures du temps
Écorné – ne montrent nulle pitié
Écroulé – ravages des éons
Dévasté – il ne reste rien
Délabré – silence et solitude
Écorné – l’ultime dénuement
Écroulé – que ce passé égaré
Dévasté – dont il ne reste qu’une légère brume
Tous, ils m’ont abandonné
Mes viscères, mes fluides et mes os
Laissant dans leur sillage
La souffrance et les regrets
Je n’ai plus qu’à m’éteindre
Il ne me reste que l’oubli
Je suis déjà parti au loin
Au-delà des hommes et de la terre
Seul demeure ce gris vestige
Témoin d’un passé qui fut lumière
Promis maintenant à la terre
Et à l’appétit des vers
Prononce pour moi
Une dernière prière
Une douce litanie
Qui fermera mes yeux
Que tes tendres pensées
Se traduisent en mots
Emmène-moi jusqu’à ce seuil
Que je n’ose franchir
Prononce pour moi
Une dernière prière
Une douce litanie
Qui fermera mes yeux
Un jour, je le sais
Tu seras vulnérable
Tu te rappelleras peut-être
Combien long fut mon naufrage
Adieu !
Adieu !
Adieu !
Adieu !
Le sol me promet le repos
Et la fin de mon agonie
Un départ silencieux
Une absence à peine visible
Un léger souffle, à peine assez fort
Pour soulever ce délicat pétale
Sera alors mon épitaphe
Sauras-tu le capturer ?
Je refuse de céder à l’amère soif
Dont se réclament les regrets
Et dont se nourrit la peine
Entrez, silence et paix
Je revendique le droit
De nier cet héritage
Qui fait de moi le complice
De cette lente décrépitude
J’ai choisi, il y a bien longtemps
De refuser de reconnaître
Ma coupable appartenance
A cette nef des impies
Laissez-moi maintenant
Effacer les dernières traces
Et dissiper les ultimes ombres
Qui hantent les rares pierres nues
C’est là ce qu’il reste de moi
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3. |
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Comme des millions de soleils
Blancheur virginale, pure, parfaite,
Nul regard ne saurait soutenir
L’insondable crépuscule des morts
La porte vers le grand ailleurs
Nous attire en son sein
Vers ce seuil sans retour
Nous nous dirigeons
Nous croyons avoir encore le choix
La possibilité de refuser
De rebrousser chemin, d’abandonner
De nous soustraire à l’inévitable
Mais le courant qui nous emporte
Ne déviera pas de sa course
C’est à peine s’il remarque
Les âmes gémissantes qu’il charrie
Ainsi donc nous serons ensemble
Tous coupables, tous innocents
Le grand fleuve, ce monstre aveugle
N’est ni juge ni bourreau
Ainsi donc nous serons ensemble
Nul coupable, nul innocent
Du fond des âges cette force
Ne saurait voir nos larmes amères
Il est inutile de lutter
Nul ne saura s’échapper
Ainsi donc nous serons ensemble
Aucun coupable, tous innocents
Peu importe qui nous étions
Saint, Diable, Ange ou Démon
Ainsi donc nous serons ensemble
Tous coupables, aucun innocent
Insignifiants et impuissants
Nous venons tout juste de naître
Dans les artères obscures de l’univers
Un flot hurlant rejoint sa source
Perdant bientôt toute forme et caractère
De ce qui fut un jour un joyau brillant
Vers l’oubli, tout s’accélère,
Nouveau commencement, ou complet effacement
Vers l’oubli, tout s’accélère,
Vers l’oubli, où tout se perd
Enfin !
Enfin !
Je vais déposer ce fardeau
Enfin !
Enfin !
Il ne sera plus mien
Adieu !
Adieu !
Le néant m’aspire
Aide-moi !
Aide-moi !
Voici ma fin venue
Parmi cette innombrable cohue
Dans cette foule bruissante et chaotique
Si certains visages ne me sont pas étrangers
Je me sens au sein d’une famille reniée
Des sourires qui se veulent rassurants
Des cris de rage et de terreur
Des rires de désespoir et de peur
Et partout ces mêmes yeux vides
(Prends ma main)
Je sais que toi non plus
(Prends ma main)
Tu ne veux pas être seul
(Prends ma main)
Tu as besoin pour franchir ce seuil
(Prends ma main)
De compassion et de douceur
Ceux que nous avons haï
Et ceux qui nous voulaient morts
Que nos rêves mille fois ont tué
Et ont mille fois effacé
Se tiennent, nus, à nos côtés
Comment alors ne pas voir
Comme dans un obscur miroir
Qu’ils ne sont finalement que nos frères ?
La douleur d’un passé révolu
Et l’espoir d’un futur résolu
Nous aide à accepter le destin
Que les Dieux ont placé dans nos mains
Ce n’est qu’une fois l’aube
De notre dernier jour venue
Que nous saurons prendre la mesure
De la force de nos regrets
Devant l’irrévocable jugement
Nous tomberons à genoux
Nous bégaierons et supplieront
Nous nous dirons innocents
Mais la main insensible
De ce que nous nommons destinée
Restera aveugle et sourde
A nos suppliques désespérées
Et nous serons dirigés
Comme des millions de soleils
Et nous serons dirigés
L’insondable crépuscule des morts
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4. |
Contre ma lumière
10:25
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Déjà, voici ma vie qui s’éteint
Fuyant le changement, le remplacement
S’évaporant, et se faisant intangible
Réduite à une ligne puis à un point
J’ai choisi de tout abandonner
Je laisse ma chair en toi disparaître
Je garderai jusqu’au bout cette lumière
Que j’ai si longtemps, tendrement, chérie
Tu pénètres en moi par tous mes pores
Je te sens, rampant, fouissant, traquant
Ne laissant rien de mon être que déjà la vie déserte
Qu’un champ de ruines qui pulse au rythme de l’anarchie
Je te hurle de me prendre, de ne rien épargner
Sinon cette braise qui n’aspire qu’à briller
Tu es un absolu, le néant ou la sublimation
La guerre totale ou l’annihilation
Contre ma lumière – ta croisade
Contre ma chaleur – implacable
Je ne m’opposerai plus à toi
Je ne fuirai plus ton ombre
Je n’entends plus que le sifflement strident
De ce que tu prétends être ton cœur - mensonge
Mes vibrations font place à la quantification
Qui divise le monde et le brise, irréconciliable
L’acharnement aveugle qui est le tien
Connaîtra sa récompense quand le temps sera venu
Et alors je m’évanouirai dans le néant
Laissant mon héritage à la garde des éons
Les souvenirs, maintenant, me délaissent
Ma mémoire renonce à ses vœux d’antan
Laissant mon âme solitaire vagabonder
Dans une obscurité qui ne cesse de grandir
Le miroir me tend une image déformée
Ces traits si familiers, lentement, se diluent
Le visage étranger qui me contemple
De ses deux yeux presque éteints, indifférents
Semble m’interroger sur mon passé
Et ne plus envisager d’avenir
L’implacable vague se répand
Et me recouvre de son gris linceul
Brûle – pour ma mémoire
Brille – de tous tes feux
Dure – jusqu’à la fin
Vis – a tout jamais
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5. |
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Ouvre-moi les portes qui mènent à ton cœur
Laisse moi être ta voix et tes mots, laisse-moi devenir ton verbe
Je vais écrire les chants qui franchiront tes lèvres
Et tu me suivras sur la glorieuse route du nirvana
Tu chemineras sur mes pas, suivras mes traces
Il est maintenant venu, le temps d’abandonner
De te laisser guider plutôt qu’à jamais t’égarer
Car je connais tous les dangers qui menacent les aveugles
Je suis la voix des muets
Je suis la voix des muets
Abandonne le fardeau de tes souvenirs, allège ta conscience de tout ce qui l’encombre
Tu n’auras besoin pour ce nouveau voyage que des mots que je t’apprendrai
D’anciens visages doivent s’éteindre et disparaître dans la brume
Oublie qui tu a été, et ne crains pas celui en devenir
Il sera l’empereur, le seigneur et le roi que tu a toujours désiré
Tu sauras imposer ton joug d’airain sur ceux en toi qui le nieront
Tu les plieras à l’esclavage et les pousseras jusqu’à l’oubli
Tu auras alors enfin l’aura de pureté qui te donnera la joie
Nous sommes prêts à te recevoir
Sois accueilli les bras ouverts
Bienvenue !
Un nouvel homme est né
Qu’un grand brasier s’élance
Vers le ciel étoilé
Bienvenue !
Un nouvel homme est né
Laissons s’envoler les cendres
De celui qui s’est éteint
Le chaos a donné vie à l’ordre
Accouchement du tout
A partir du néant
Quelle merveille
Le chaos a donné vie à l’ordre
Un phénix trois fois re-né
S’arrachant des limbes
Quelle merveille
Je prends ta main
Ne crains pas les cris
Que tu perçois au loin
N’entends-tu donc pas
Les promesses à venir
Qui s’approchent de toi
Au bout du chemin, je te le promets
Une mère aimante se languit de t’enlacer
Au bout du chemin, je te le promets
Un père de lumière attend de t’accueillir
Voici tes frères et tes sœurs
Formant la ronde fraternelle
N’attendant plus que ta présence
Pour se voir achevée
Voici tes frères et tes sœurs
Le cercle est presque parfait
Devient le dernier maillon
Et refermons l’univers
Voici tes frères et tes sœurs
Formant la ronde fraternelle
N’attendant plus que ta présence
Pour se voir achevée - viens !
Fais maintenant ce dernier pas
Qui te sépare de ta vérité
Tu as pu jeter dans l’oubli
Les ruines poussiéreuses de ta vie
Fais maintenant ce dernier pas
Sur le rebord de l’abîme
Ne crains pas la chute
Car tu prendras ton envol
Il prendra son glorieux élan
Réduisant à grands battements d’ailes
La distance le séparant
De l’astre incandescent
Finis, les mystères et les ombres
Abolis, les doutes et les questions
Évanouis, les pleurs incertains
Immolée, l’angoisse de demain
Il prendra son glorieux élan
Réduisant à grands battements d’ailes
La distance le séparant
De l’astre incandescent
Finis, les mystères et les ombres
Abolis, les doutes et les questions
Évanouis, les pleurs incertains
Immolée, l’angoisse de demain
L’onde de lumière et de vie
Achève de dissiper en toi
Ce qui t’accroche une fois encore
A ce qui trouble ta foi nouvelle
Tu es si pur !
Tu es si pur !
Bienvenue !
Un nouvel homme est né
Qu’un grand brasier s’élance
Vers le ciel étoilé
Bienvenue !
Un nouvel homme est né
Laissons s’envoler les cendres
De celui qui s’est éteint
Mensonge !
Mensonge !
Mensonge !
Je crèverai ton œil unique
Démon !
Sorcier !
Bourreau !
Je t’arracherai la langue
Mensonge !
Mensonge !
Mensonge !
Je briserai ton crâne
Trompeur !
Serpent !
Satan !
Je ne suis plus que ruines
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6. |
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Enfin ! Il apparaît ! Nimbé de feu, auréolé de terreur
Je suis celui qui répond quand tu hurles et tu que appelles
Car ta voix est celle qui parle des morts et dont les mots sont faux
Ondes de sang, lances de lumière, toujours plus haut, plus haut
Soumets moi, et que ta couronne dorée me consume
Je suis prêt à te regarder, car je suis debout et vivant
Les temps qui viennent parlent de toi, de moi, je le sais
Ceux qui ne savent pas t’entendre seront calomniés
Esclave ! Détourne le regard et cache-toi de mes yeux
Souffrance ni pourriture ne sauraient nous contraindre
L’engeance impie rampe honteusement sous la glaise
Et laisse à jamais un sillon de déshonneur
Si malgré tout tu oublies quelle est ta place
Nous saurons rappeler le serpent de discorde
Nos livres ne sont jamais refermés
Vrais sont les mots que le silence n’éteint pas
Danse, vit, hurle
Abandonne la torpeur et l’apathie
Fais de tes mains un fouet de flamme
Écorche le dos de ceux qui servent
Que le monde jamais n’oublie ton verbe amère !
Détache-moi de ce dégoût
Libère-moi de la terreur
Affranchis-moi de la peur
Anoblis-moi, fais-moi seigneur
Couronne-moi avec la braise
Qui couve encore sous la glaise
Somnus Aeternam
Oculi Caercorum
Mes rêves te dépeignent
Comme une mère gémissante
A mon réveil je te vois
Et je prends pitié de toi
Mes yeux ne sauraient voir
Ce que tu caches en ton sein
Car même en pleine lumière
Nos vérités se désagrègent
Celui qui rêve
Ne peut se perdre
Les chemins tournent
Et je m’égare
Seuls les écrits
Dans leur rectitude
Entraînent nos âmes
Au-delà du temps
Celui qui rêve
Entraîne nos âmes
Au-delà du temps
Et je m’égare
Tu disais : le monde est sourd
Tu disais : nous sommes unis
Tu disais : jusqu’à la fin
Je disais : nous sommes maudits
Tu disais : Je suis l’alpha
Tu disais : Voici oméga
Tu disais : Contemplez-le
Je disais : nous sommes maudits
Est vrai ce qui demeure paisible
Charognard sans vergogne
Tu oses te présenter à nos yeux
Vois ! Nous sommes nus et inchangés
Somnus Aeternam
Oculi Caercorum
Mes rêves te dépeignent
Comme une mère gémissante
A mon réveil je te vois
Et je prends pitié de toi
Mes yeux ne sauraient voir
Ce que tu caches en ton sein
Car même en pleine lumière
Nos vérités se désagrègent
De leur serments inconsistants
Nous ne gardons que le changement
Épargne nous la honte de tes suppliques
Revêt une étoffe qui camouflera ta peine
Accorde nous l’humilité de t’ignorer
Avant que nous ne fassions usage de notre rage
Alors, nous étions tes esclaves
Alors, nous étions comme des vers
Rampant nus sous les fougères
Nos corps brisés et humiliés
Nous n’oublierons pas à qui appartenait
La main qui blessa nos chairs
Dans un vain désir égoïste
De soumettre nos âmes et nos esprits
Vois ! Les temps sont arrivés !
Vois ! Ton règne est achevé !
Vois ! Nous nous sommes libérés !
Vois ! Ton peuple n’est pas brisé !
Nos dogmes inamovibles ne mentaient pas
Nous sommes parvenus bien au-delà des cieux
Les étoiles se prosternent devant nos visages
Les galaxies entament leur ronde en notre nom
L’ange des merveilles !
L’œil des enfers !
Et dans la nuit glacée qui n’a pas de fin
Un peuple sans nom ouvre enfin les yeux
Somnus Aeternam
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7. |
Charniers
05:07
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Nous sommes venus, les uns après les autres
En une longue succession de heurts et de malheurs
Rythmés par les cris, les hurlements sauvages et la peur
Chacun trouvant sa place dans cette chorale de damnés
Il y avait dans l’air cette fragrance de métal et de sang
Les fluides se répandaient, puis étaient absorbés par l’humus
La foule, bientôt, devint cohue indistincte
Les mains avides se tendaient, les dents claquaient
Certains, déjà, tombaient face contre terre
Jamais ils ne surent se relever
Les appétits ne furent jamais comblés
Le feu dévore, l’incendie progresse
Les vagues se font plus hautes
Menaçant de tout emporter
Le monde n’était pas prêt à nous recevoir
Déjà, torrents sanglants et plus de gloire
Dans une démente obstination l’infecte bubon grossissait
Le cancer de ravages ne connaissait plus de modération
Répandant ses miasmes et son intense déraison
Dans les derniers recoins innocents de la création
Forteresses et glaives
Échos de terreur
Moissons de famine
Charniers, charniers
Par le fer et le feu
La rage coule encore
Les yeux au ciel
Charniers, charniers
La folie des grandeurs et l’hubris hystérique
Versèrent l’impitoyable condamnation
Et proclamèrent l’irrévocable sentence
Sans appel, le couperet tomba
La boue s’était teintée de sang
Celui versé à jamais
Par la multitude des sacrifiés
En vain ils sont tombés
Les appétits ne furent jamais comblés
Le feu dévore, l’incendie progresse
Les vagues se font plus hautes
Menaçant de tout emporter
La fin des temps est arrivée
Regardons en arrière, cette rivière d’ossements
Les champs ont été labourés
Jusqu’à l’épuisement final
Plus rien ne nous sera donné
Sans regret – abandon !
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8. |
Abandon
03:34
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